Nématode du pin : première détection en France, un signal fort pour la filière végétale

C’est confirmé : le nématode du pin (Bursaphelenchus xylophilus) a été détecté pour la première fois en France, à Seignosse (Landes). L’annonce, faite par le ministère de l’Agriculture et l’Anses le 4 novembre 2025, fait suite à un prélèvement de FREDON Nouvelle-Aquitaine.
Ce ver microscopique, originaire d’Amérique du Nord, provoque un dépérissement fulgurant des conifères, en particulier des pins maritimes et sylvestres. Classé organisme de quarantaine prioritaire par l’Union européenne, il impose des mesures immédiates d’éradication.

Pour la filière horticole, cette détection change la donne : au-delà du risque forestier, c’est toute la chaîne de production et de transport des végétaux qui doit renforcer sa vigilance.

Ce qu’il faut savoir

Le foyer est localisé dans les Landes, avec une zone réglementée de 20 km autour du site (source : MAA).

Le parasite bloque la circulation de la sève, entraînant mort de l’arbre en quelques semaines.

Il se diffuse par un insecte vecteur : les coléoptères du genre Monochamus.

Déjà présent au Portugal et en Espagne, il a causé la destruction de milliers d’hectares de pins depuis 20 ans.

Aucun danger pour la santé humaine ou animale, mais un risque majeur pour les forêts et plantations.

Pourquoi cette alerte concerne aussi les horticulteurs et pépiniéristes

Même si l’infestation touche des peuplements forestiers, les acteurs du végétal ne sont pas en marge.

Les plants de conifères, bois bruts, écorces et matériaux de transport peuvent être des vecteurs.

Les entreprises situées dans la zone réglementée devront suspendre les mouvements de végétaux sensibles, ou faire valider leurs lots par les autorités phytosanitaires.

Les pépinières en dehors de la zone ont tout intérêt à vérifier leurs chaînes d’approvisionnement, l’origine des plants et le nettoyage du matériel (palettes, bennes, outils de manutention).

Recommandations pratiques

Surveiller : tout dépérissement rapide, jaunissement des aiguilles ou bois bleui sur pins doit être signalé à la FREDON régionale.

Tracer : conserver les preuves d’origine et de destination des lots pour tout conifère produit ou vendu.

Diversifier : réduire la part de pins sensibles dans les plantations d’ornement ou forestières.

Collaborer : se rapprocher du réseau FREDON ou du DSF pour accéder aux protocoles de surveillance et de déclaration.

Et pour la filière horticole française ?

À court terme, les risques commerciaux (blocages de lots, contrôles renforcés) sont concentrés sur les régions productrices de conifères.
Mais à moyen terme, cette détection souligne la nécessité pour toutes les entreprises du végétal de renforcer leur sécurité sanitaire et leur traçabilité :

c’est un gage de fiabilité vis-à-vis des clients publics et privés ;

c’est aussi un levier pour valoriser la production française dans un contexte de vigilance accrue.

En d’autres termes : cette alerte n’est pas qu’une menace — elle peut devenir un catalyseur pour une filière plus rigoureuse, mieux outillée et plus résiliente.

En conclusion:

La découverte du nématode du pin sur le sol français rappelle une évidence : la santé des forêts et des productions horticoles est un bien commun. La prévention, la veille et la coopération entre acteurs seront déterminantes dans les mois à venir.
Professionnels du végétal, producteurs et conseillers : restez attentifs, réactifs et exemplaires.
C’est la meilleure réponse à donner à ce nouvel ennemi silencieux.


Chez Hortiformation, nous transformons ce type d’alerte en leviers de compétence : formations, accompagnement technique et outils pour sécuriser vos productions horticoles.


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