Créer sa pépinière, c’est un peu comme semer un rêve. Mais entre les idées sur le papier et la réalité des godets, la première année peut vite devenir un cauchemar si on ne l’aborde pas avec méthode. Tu veux éviter de te cramer dès la première saison ? Voici mes conseils, tirés du terrain, pour survivre (et mieux, réussir) ta première année en pépinière.
1. Ne plante pas à l’aveugle : définis ton cap
Avant même de sortir la grelinette ou de remplir un seul godet, pose-toi une question simple : à qui veux-tu vendre ?
Tu n’as pas besoin d’un business plan de 40 pages, mais tu dois savoir :
- Ton type de clientèle (particuliers ? collectivités ? pros ?)
- Tes canaux de vente (marchés ? pépinière sur site ? en ligne ?)
- Le niveau de technicité que tu veux assumer (plantes rares ? indigènes ? classiques ?)
Un positionnement flou, c’est l’assurance de produire trop, mal, ou pour personne.
2. Ne surproduis pas dès la première année
L’erreur classique : vouloir faire « un peu de tout » pour plaire à tout le monde. Résultat : t’as 3 000 plants en godet, personne pour les acheter, et des heures de désherbage à la pince à épiler.
Commence petit, test tes circuits de vente, et garde de la souplesse.
👉 Mieux vaut vendre 80 % de 1 000 plantes bien produites que 20 % de 5 000 plantes fatiguées.
3. Investis ton temps là où ça compte
Ton temps est ta ressource la plus précieuse. Apprends vite à :
- Prioriser tes tâches (production, ventes, arrosage)
- T’organiser pour ne pas subir les saisons
- Automatiser ou simplifier ce qui peut l’être (arrosage, planning, suivi)
Tu veux être pépiniériste, pas pompier du végétal.
4. Ne néglige pas l’arrosage et la prophylaxie
Ce sont les deux mamelles de la réussite en pépinière.
💧Arrosage : adapte ton système à ton sol, ton climat, ton temps. Goutte à goutte, aspersion, manuel… choisis celui que tu maîtrises.
🧼Hygiène : débarrasse-toi des plantes malades, nettoie tes zones de culture, surveille tes outils. Une pépinière sale, c’est une pépinière qui meurt à petit feu.
5. Documente tout, même tes galères
Note tes semis, tes réussites, tes échecs.
Prends des photos. Garde les dates. Tu n’auras pas le temps de tout retenir, et l’an prochain tu seras bien content d’avoir un carnet de bord.
👉 Bonus : ça t’aidera aussi si tu veux communiquer ou former un jour.
6. Accepte l’imperfection
Tu vas rater des trucs. Perdre des lots. Mal juger une floraison. Planter des étiquettes à l’envers. C’est normal.
La pépinière, c’est de la répétition, de l’apprentissage permanent.
Mais chaque plant qui repart, chaque client satisfait, chaque erreur évitée te rendra plus solide.
En résumé :
Ta première année, c’est un test grandeur nature. Si tu veux éviter de “planter” :
- Sois clair sur ce que tu veux faire et pour qui.
- Produis raisonnablement.
- Reste rigoureux dans tes soins et ton suivi.
- Apprends de chaque erreur, sans te décourager.
Et surtout : garde en tête que tu n’as pas à être parfait, mais tu dois rester régulier. La pépinière, c’est un marathon, pas un sprint.
Tu veux aller plus loin ? Je propose bientôt une formation dédiée à l’installation et aux premiers pas concrets en pépinière, avec planning type, outils pratiques et retours d’expérience. Inscris-toi à la newsletter pour ne rien louper.
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